Le désastre de la surpêche, qui vide les mers de leurs poissons

Daniel Pauly a révélé le désastre de la surpêche, qui vide les mers de leurs poissons. L’océanographe, malmené par la vie, l’affirme : la science a fait son travail d’alerte, c’est aux politiques d’agir.

Comment mettre la pression sur les Etats ou les entreprises ?

En mettant en jeu leur réputation, par exemple. Jennifer Jacquet, une de mes anciennes étudiantes devenue professeure à l’Université de New York, m’a permis de clarifier ma position par son travail sur l’usage de la culpabilité et de la honte comme stratégies d’action. On peut en appeler à notre culpabilité, comme le font le MSC et autres écolabels : on se sent coupable de manger quelque chose qu’on ne devrait pas, donc on évite de le faire. Mais on peut aussi dénoncer les restaurants qui proposent des ailerons de requins, ou les enseignes de grande distribution qui commercialisent des espèces vivant en eaux profondes, comme l’a fait l’ONG Bloom. Quelle est la méthode la plus efficace ? L’atteinte à la réputation. La culpabilité est trop dépolitisée. Aujourd’hui, la surpêche, la pollution plastique des océans et le réchauffement climatique sont totalement confirmés par la science. Mais quand des intérêts commerciaux sont en jeu, ils imposent leur loi. Regardez le tabac, ç’a été une lutte infernale, jusqu’à ce que, finalement, des lois soient votées pour interdire de fumer dans les bistrots… Nous en sommes là aujourd’hui : la science a fait son travail, maintenant le problème est politique.
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Le retour du Prince, une maladie démocratique?

Le titre de cet article, est emprunté à celui de cet épisode de la grande table,  émission de France Culture   (écouter/télécharger l’émission)

« Les médias ont renoncé à comprendre la complexité du monde pour s’intéresser aux faits et gestes des dirigeants. […] On ne fait en politique que commenter le buzz. »
Vincent Martigny est  maître de conférence en science-politique à l’école Polytechnique et membre de comité de rédaction du journal Le 1.
Il a publié aux éditions Flammarion le livre « Le retour du prince »
Extrait du livre ICI (copie ici)

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Notre puissance technique nous rend très vulnérables

Cela m’amuse toujours, vu les réactions que ça peut provoquer chez les « laicards-intégristes »  qu’un prêtre, économiste de surcroît sache présenter   les choses de manière claire, et intelligible. Cf mon avis sur laïcité
Certes dans un journal-bobo-catho (appellation convenue de ceux qui détestent Télérama). Mais il faut bien éduquer les bourgeois nantis et confortablement installés, si ça peut modifier leur perception du monde et des autres personnes qu’ils fréquentent peu, c’est pas si mal comme projet
Au sujet de l’épisode de l’incendie de Notre Dame et de « ses dons », il a donc été interrogé dans Télérama (ICI) et ses remarques sont judicieuses, voire délicieusement provocantes :

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Eglise, écologie même révolution à mener?

J’aime bien faire le parallèle entre les mauvais chemins suivis ces dernières années par les pays industrialisés, en dépit des alertes nombreuses au sujet des périls climatiques, écologiques et économiques et les turpitudes et le déclin de l’église catholique qui n’a pas su se réformer et a fermé les yeux sur bien trop de problèmes en son sein, tout en s’occupant de ce qui ne la regardait pas.
Les deux articles qui suivent sont vraiment éclairants sur ces points.

« …La question qui est sur la table est celle du sacerdoce de tous les laïcs, hommes et femmes, mariés ou célibataires selon leur choix. Une seule chose est sûre : la révolution sera globale ou elle ne sera pas, et elle passe par une refondation complète du régime du pouvoir dans l’institution… »
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« …Le catholicisme risque de disparaître, et l’auteure ne s’y résout pas, parce qu’elle tient à sa dimension d’universalité et d’hospitalité, à son engagement caritatif, à « sa préférence pour les faibles et les pauvres » . « Décléricaliser » le clergé est un impératif de survie. « La première chose à faire est de rendre la vie des prêtres à la norme humaine ordinaire. » Diversifier les origines, accepter des vocations temporaires, ouvrir les sacerdoces aux femmes, considérer le célibat non comme une obligation mais un choix, doivent suivre… »
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Et si on coexistait? La révolution des cœurs…

Parfois au cours de mes « vagabondages » je fais des découvertes intéressantes et stimulantes.
Le fait religieux m’a toujours intéressé car depuis mes expériences de vie et les enseignements que j’ai suivis, le milieu dans lequel j’ai baigné (cf cette page)  et l’actualité du monde et des diverses communautés de pensée religieuse, j’en ai toujours conclu depuis mon plus jeune âge, que c’était d’abord et surtout une source de conflits plus ou moins sanglants et aucunement une source de « mieux vivre ensemble ».
Et puis tout à fait par hasard, je suis tombé sur le film ci-dessous, qui décrit les actions de l’association « coexister ».
L’avenir de notre monde, passera en priorité par la jeunesse qui se mobilise déjà et va se mobiliser pour qu’il change, et que rien ne soit inéluctable. Et ce dans divers domaines, comme le dialogue inter religions et non croyants comme décrit dans cet article. Continuer la lecture de « Et si on coexistait? La révolution des cœurs… »

Climat, que faut-il faire de plus pour agir?

Paru dans Libération le 10/09/2018

« Témoins tout au long de leurs vies des atteintes à la nature, la primatologue Jane Goodall et le sociologue Edgar Morin expliquent, après la démission de Nicolas Hulot, pourquoi il est urgent de s’opposer aux forces économiques et politiques qui mettent en péril l’avenir de la planète. »

« Edgar Morin : Comme dit Jane Goodall, c’est une tragédie, qui révèle qu’il y a deux univers mentaux, psychologiques, intellectuels qui sont incapables de se comprendre l’un l’autre. D’abord l’univers techno-économique, celui de nos dirigeants, qui domine notre société et ne voit le monde qu’à travers des chiffres, qui ne voit que croissance, rentabilité, compétitivité, PIB… L’autre univers, lui, voit la tragédie humaine de la planète qui se dégrade, la nécessité de changer totalement de voie, d’abandonner ce pseudo-scientifique libéralisme économique…Nicolas Hulot a fait une petite erreur en disant que la clé, c’est de réconcilier l’écologie et l’économie. Non, le vrai problème, c’est que cette économie-là est irréconciliable avec l’écologie.

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